Exposition personnelle au Château d’Oiron

Alors « Oiron » pour moi, c’est une histoire d’amour!

Une fulgurance, des rencontres qui restent. Une chance que l’on m’a offerte et qui me bouleverse toujours. Les yeux deviennent vite humides avec « Oiron ».

Dans ce château, lieu d’exil, de retraite forcée pour madame de Maintenon, ancienne maitresse, répudiée par Louis XIV, je voulais plonger au fond de moi. Je voulais en sortir les images d’enfance, ces épopées qui m’habitent malgré tout. Exposition placée sous la figure tutélaire de Youri Gagarine et son sourire d’ange. Figure de propagande, mais dont le regard me fascine toujours, figure à la Gérard Philipe. Tous les deux incarnant des anges accompagnant le peuple…

Alors je convoquais les images contradictoires de cette histoire : « le travailleur et la kolhosienne » de Moukhina (prima donna du réalisme socialiste), l’épopée tragique de la Grande Guerre Patriotique et le drapeau rouge flottant ce « lundi 30 avril 1945 » sur le Reichstag alors que, ce même jour, 10 heures plus tôt, Adolf Hitler se suicidait (il y a de ces jours où un siècle bascule…) et puis l’image d’un Brejnev, s’endormant dans la chambre du Roi…

Tout cela se bousculant en moi dans une grande « confusion des sentiments ».