J’ai toujours été fasciné par la sculpture animalière. Après cinq ans aux Beaux Arts de Paris dans l’atelier de Georges Jeanclos, je passais trois années à dessiner entre le Louvre (étude d’après antiques) et le zoo de Vincennes (études d’après animalier).
Modeler, dessiner en direct les animaux correspondait à une intuition, c’était toute une aventure faite d’odeurs, bruits, surprises, une plongée dans la vie (lions, panthères et les éléphants notamment celui d’Asie qui me crachait dessus avec sa trompe trouvant que je restais trop longtemps à faire quoi devant lui???).
Dessiner modeler des animaux, outre la plasticité des formes, nous rend modeste dans nos « grands projets humains ».
Cet aller-retour entre l’animalier et l’histoire est un fil conducteur dans mon travail ; J’ai compris peu à peu que l’intuition de ma jeunesse se vérifiait : l’animalité est un contrepoint récurrent à mon interrogation sur les mouvements historiques ou révolutions possibles…